Par Michel Morin
1 Introduction, pourquoi ai-je publié cet exposé?
2 Critères bibliques pour être un «ange / messager de Dieu»
3 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
4 L'appel aux «vainqueurs» de l'esprit accusateur sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
5 Le protocole des noces de l'Agneau
6 Exposé sur le mystère de l'iniquité
7 Le mystère du procureur coupable de mépris de cour
8 William Branham et «son message», avant le retour de Christ
9 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur l'évolution progressive de la nouvelle naissance
10 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur les 70 semaines de Daniel
11 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le rôle du pays d'Israël dans les prophéties bibliques
12 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'unité de Dieu et sur la divinité
13 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le serpent ancien
14 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur les 144,000 d'Apocalypse 7:4, 14:1 et 14:3
15 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur la marque de la bête
16 Réfutation de la prétention de William Branham déclarant que son message a «réglé les points en suspens»
17 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église d'Éphèse «Paul»
18 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Smyrne «Irénée de Lyon»
19 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Pergame, Martin de Tours
a 1e partie : La piste hagiographique, les légendes sur Martin
2e partie : La piste des grandes influences sur Martin de Tours
c 3e partie : Nicée 325, le conflit arien, l'Unicité contre la Trinité
20 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Thyatire, «Colomba d'Iona»
21 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Sardes «Martin Luther»
22 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Philadelphie, «John Wesley»
23 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Laodicée «William Branham»
24 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 sceaux et les 7 tonnerres par William Branham
25 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 trompettes par William Branham
26 Clarence Larkin, sa publication de 1918
27 À propos de «Voice of God Recordings»
28 Lettre ouverte de Sarah Branham aux croyants (du Message) datée de 1989




Voir aussi
1e partie : La piste hagiographique, les légendes sur Martin
3e partie : Nicée 325, le conflit arien, l'Unicité contre la Trinité




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#01) Voici les déclarations de William Branham que cette page va réfuter
#02) Introduction à mon argumentation sur la réfutation des affirmations de William Branham
 

#03) Un vieux proverbe dit: «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es...»
#04) La relation «maître-élève» entre Hilaire de Poitiers et Martin de Tours
#05) Le «héro spirituel» de Martin s'appelle «saint Antoine», un ascète qu'Alexandre d'Alexandrie a connu
#06) Colossiens 2: 23
#07) La vie de «saint Antoine» écrite par Athanase d'Alexandrie, aura une influence considérable sur le monachisme
#08) Le profil de l'évêque Maximin, et l'influence qu'il a eu sur Martin (extraits sites Internet)
#09) Liens historiques entre l'évêque Maximin de Trèves et la ville de Poitiers, et entre Hilaire et Martin
#10) Martin se retrouve à Poitiers (ville)
#11) Suivez bien la piste! Du Concile de Nicée en 325, jusqu'en 356 avec l'évêque Hilaire de Poitiers!
#12) Le principe des vases communicants

#13) L'évêque Hilaire de Poitiers, un personnage-clé dans la vie de Martin de Tours
#14) Son œuvre principale est le «De Trinitate» (La Trinité) Exilé pour avoir défendu l'orthodoxie trinitaire
#15) Le maître de Martin (Hilaire) est exilé. Martin prend la fuite. Il sera persécuté par les évêques ariens
#16) Vers 360-361, Hilaire revient d'exil, retrouve son épiscopat à Poitiers, Martin vient le rejoindre
#17) Martin, l'ascète, fonde un abbaye à Liguré, avec l'aide d'Hilaire de Poitiers
#18) Qui était le personnage soi-disant «saint»  Martin? ... Ce que l'Église catholique enseigne  - à lire!
#19) La notion de martyr «non-sanglant», a fertilisé le monachisme ascétique dans l'église catholique

Suivez ce lien pour accéder à la 3ième partie

 
 


#01)

Voici quelques déclarations de William Branham que cette page va réfuter implacablement. Je lance au défi, quiconque de trouver des Écritures pour défendre ces fausses déclarations! William Branham n'a pas su discerner chez ses personnages historiques qu'il utilisés pour étayer son «Exposé des 7 âges de l'Église» l'esprit du mystère de l'iniquité dont l'apôtre Paul parlait dans le passage de 2 Thessaloniciens 2.7 

«Car le mystère de l'
iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.»

[62-0119] Une bannière -- «(89) (...) « C’est Martin. » Vous y êtes. Et il est devenu un saint, il a parlé en langues, a chassé les démons, il a eu des visions : Un puissant prophète de Dieu. Oui, oui» 
Prédication «Une bannière» [62-0119]

 [60-1207] - L'Âge de l'Église de Pergame *** (61) « La vie de Martin» a été l’une des vies les plus remplies de miracles que l’on trouve dans tous les âges de l’église. Dans tous les âges de l’église depuis Paul, il a été l’un des hommes les plus spirituels.(66)(...) Oh, il y avait tout le temps des miracles dans ses réunions!»
Prédication L'Âge de l’Église de Pergame [60-1207]

[60-1207] - L'Âge de l'Église de Pergame *** « (66) Il faisait tout ce qu’il pouvait pour détruire le paganisme, et il était fermement opposé à l’église de Rome. Il était en désaccord absolu avec tout ce qui venait des évêques de la première église de Rome,qui devenaient mondains, etc., et il leur résistait. Il était assurément contre eux! » Prédication L'Âge de l’Église de Pergame [60-1207]

Lien vers le texte original en Anglais: Pergamean Church Age, [60-1207] Ce lien s'ouvre dans une fenêtre extérieure
Lien vers le texte traduit en Français: L'âge de l'Église de Pergame [60-1207]
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[62-0119] Une bannière -- «(89) (...) «C’est Martin. » Vous y êtes. Et il est devenu un saint, il a parlé en langues, a chassé les démons, il a eu des visions : Un puissant prophète de Dieu. Oui, oui» Prédication «Une bannière» [62-0119]

 [60-1207] - L'Âge de l'Église de Pergame *** (61) «La vie de Martin» a été l’une des vies les plus remplies de miracles que l’on trouve dans tous les âges de l’église. Dans tous les âges de l’église depuis Paul, il a été l’un des hommes les plus spirituels.(66)(...) Oh, il y avait tout le temps des miracles dans ses réunions!»
Prédication L'Âge de l’Église de Pergame [60-1207]

[60-1207] - L'Âge de l'Église de Pergame *** (66) Il faisait tout ce qu’il pouvait pour détruire le paganisme, et il était fermement opposé à l’église de Rome. Il était en désaccord absolu avec tout ce qui venait des évêques de la première église de Rome,qui devenaient mondains, etc., et il leur résistait. Il était assurément contre eux! "Prédication L'Âge de l’Église de Pergame [60-1207]

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#02)
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Je ne pourrais pas passer sous silence dans cette deuxième partie, une foule d'informations, de détails et de renseignements historiques, qui valent la peine d'être soulignés et analysés. La clé de mes réfutations se trouve dans l'analyse soigneuse, que j'ai effectué sur les «personnages historiques» qu'a choisis William Branham, sur leur vie, leur écrits et témoignages, leurs «théologies» ainsi que les personnes avec lesquelles ils se sont associés et tous ceux qu'ils ont admirés et qui les ont inspirés. Cette deuxième section consacrée à Martin de Tours a pour objectif de vous faire comprendre que la «position théologique» du personnage de Martin, face aux doctrines qui se sont affrontées dans son époque, entre l'arianisme (Unicité de Dieu) et les trinitaires nicéens, et que la «position théologique» de Martin ne fut pas celle que prétend William Branham. Quant à la troisième partie, tout sera centré sur «la profession de foi de Nicée (325)» et le contenu du crédo nicéen, qu'on appelle «le symbole de Nicée» qui s'est opposé à l'enseignement d'Arius, ou la «foi arienne», qui niait le trinitarisme et qui fut déclarée «hérétique» au concile de Nicée en l'an 325.

Le personnage de Martin de Tours, vécut à une époque tellement remplie de bouleversements, tant politiques que «religieux» que cette section particulière et historique, consacrée à Martin de Tours, vous aidera à comprendre que le type de «foi» ou de «position théologique» de ce personnage, face aux vents de doctrines qui se sont affrontées dans son époque, ne fut pas celle que prétend William Branham. J'aimerais souligner ici quelques déclarations de William Branham sur «la foi» de Martin, c'est-à-dire, ce que Martin croyait, vivait et enseignait.

**** [63-0801]  Un paradoxe --
«(160) Saint Martin a été l’un des hommes qui a combattu pour la foi qui a été délivrée pour les saints. Il croyait dans les miracles de Dieu. Il croyait au parler en langues. Il croyait à tout le Testament qui avait été écrit par les apôtres. Il y croyait et il combattit pour cela tout au long de sa vie, et Dieu accomplissait des miracles. »

Note: Ce personnage de Martin n'a jamais été «saint», sinon dans la liturgie de l'Église de Rome. Aucun être humain peut «se sanctifier lui-même» devant Dieu. Aucun. Les ouvriers du mystère de l'iniquit prétendent le contraire, mais comme ils n'ont pas l'Esprit, il devient évident qu'ils sont des menteurs. C'est le Saint Esprit de Christ qui sanctifie lorsqu'il s'empare d'un être humain, et comme Martin de Tours n'a jamais placé sa confiance en Jésus crucifié, mais plutôt dans les œuvres du monachisme ascétique, il est hors de question de justifier de l'appeler «saint» Martin, comme l'a fait William Branham!

Cette deuxième partie sur le personnage de Martin de Tours, va vraiment creuser et analyser tout le contexte de la vie aux jours de Martin. Étant donné que Martin n'a pas laissé d'écrits, parce que l'on pense que sa «scolarité» était très élémentaire, et que les œuvres (lettres et hagiographie) de Sulpice Sévère en ce qui concerne «la foi de Martin», ne sont pas crédibles, nous devrons plutôt analyser les archives historiques impériales et religieuses, (vie politique et religieuse) que l'on peut facilement consulter grâce aux nombreuses bases de données internet d'un grand nombre d'encyclopédies, telles que Wikipedia, l’Encyclopédie Britannica, celles de la Winconsin Lutheran College, ainsi que les écrits laissés par ceux qui ont vécu vers la même époque que Martin, tels que: Eusèbe de Nicomédie, Lactance, Zosime, et finalement par les œuvres de l'évêque Hilaire de Poitiers qui l'a connu personnellement, pour l'avoir eu comme disciple et élève.

La «foi de Martin», parlons-en....

Après avoir consulté une multitude de publications sur Martin de Tours et sur tous les personnages qui l'ont côtoyé ou eu de l'influence sur lui, je peux vous livrer un profil du personnage de ce soi-disant «saint Martin» relativement exact. D'une part, l'ont sait qu'il a été fortement influencé lors de ses rencontres avec des personnages historiques du domaine ecclésiastique de l'Église de Rome, tels que: Athanase d'Alexandrie qui fut patriarche d'Alexandrie du 8 juin 328 au 2 mai 373 après avoir succédé au patriarche Alexandre d'Alexandrie (312 à 328), qui lui fut à la tête des évêques pro-trinitaires au concile de Nicée en 325,  de l'évêque de Trèves (Allemagne) Maximin et de son frère Mesme, qui selon les témoignages fut un disciple de Martin et qui endossa la vie monastique à l'abbaye de Liguré fondé par Martin en 361, et de l'évêque Hilaire de Poitiers dont il devint le disciple inconditionnel.

Tous les personnages nommés précédemment ont des points communs indissociables. Dans l'évolution «du mystère de l'iniquité» du 4e siècle, ils ont joué des rôles très importants.  Ils partagent exactement «les mêmes croyances et les mêmes enseignements théologiques» et tous excepté Alexandre d'Alexandrie, ont été «excommuniés» et condamnés à l'exil, au cours de leur vie, par leurs opposants «ariens», lorsque ces derniers reprirent le contrôle de l'Église, supportés par l'empereur de leur époque. Bien que ceux qui endossaient l'arianisme (Unité de Dieu) avaient raison jusqu'à un certain point, sur l'essence de la «divinité», il n'en demeure pas moins qu'ils avaient été coupés de l'Esprit Saint, car ils avaient hérité de la liturgie de l'Église de Rome depuis fort longtemps.

Le patriarche Athanase d'Alexandrie fut excommunié et exilé 5 fois durant sa vie par les «ariens», et l'évêque Hilaire de Poitiers fut également excommunié et exilé (entre 356 et 360) par l'empereur pro-arien, Constance II et l'évêque Saturnin d'Arles. Et finalement Martin fut également «forcé à l'exil» parce qu'au moment où Hilaire fut condamnée pour «hérésie trinitaire», Martin était son disciple. Cela révèle parfaitement le côté «trinitaire» de Martin de Tours.

Le patriarche Athanase d'Alexandrie, que Martin rencontra vers 337, lorsque ce dernier s'était réfugié à Trèves suite à son exil par les ariens, a écrit l'hagiographie «la vie de saint Antoine Le Grand», qui est une hagiographie pour glorifier la vie ascétique et monastique en donnant ce «soi-disant saint» comme exemple à vénéré. Ce personnage hagiographique et vénéré par la suite pendant plusieurs siècles, vécut dans le désert en ermite, imitant les nombreux anachorètes qui vivaient dans la pauvreté et la chasteté et offraient vraisemblablement une «très grande apparence de piété»   Colossiens 2:23 2 Timothée 3:5 Ces personnages qui avaient embrassé le monachisme ascétique étaient de parfaits ouvriers du mystère de l'iniquité.

Néanmoins, toutes les sources de connaissance disponibles aujourd'hui ne sauraient vous guider et vous instruire sans que votre cœur et votre esprit soit d'abord ouvert à la Vérité et que vous compreniez la grâce exceptionnelle qui nous est donnée maintenant de discerner le faux du vrai, par la révélation divine du mystère de son Identité, pour enfin rejeter «l'accusateur» une fois pour toutes, qui est «l'esprit» qui bloque l'accès à une «conscience perpétuelle» de la Présence de Dieu, par la foi en Jésus-Christ, notre frère aîné.


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#03)

Le sens du proverbe semble assez clair, et il est donné dans les pages roses du Petit Larousse : "On juge une personne d'après la société qu'elle fréquente." Un humoriste l'a plaisamment détourné en l'écrivant : "Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu hais." (du verbe "haïr"). Façon plaisante de souligner que nous partageons souvent non seulement les goûts, mais aussi les mêmes aversions des personnes que nous fréquentons... Une autre version «modifiée» dit: "Dis moi qui tu suis, je te dirai qui je hais."

En psychologie, on enseigne que, pour les très jeunes garçons, le père est le modèle par excellence et le jeune garçon cherche à tout prix lui ressembler. Il semble que de tout temps, l'homme cherche à s'identifier à un modèle, s'il ne parvient pas à s'identifier aux membres du groupe auquel il appartient. Or, le modèle ou le groupe a un impact, non négligeable, sur le caractère d'un individu. Lorsqu'une jeune personne se tourne (par choix volontaire et personnel) vers quelqu'un (un professeur ou autre personne de confiance) pour «apprendre» et «être conseillé» la qualité et l'intensité de la relation pédagogique créée va déterminer le type de personnalité du disciple, influencé par «le maître d'expérience» en qui il a accordé toute sa confiance. La relation maître-élève entre l'évêque Hilaire de Poitiers et Martin de Tours illustre parfaitement l'orientation «théologique» qui caractérisa ce dernier, dans sa quête monachiste.



#04)

Pour comprendre la relation maître-élève, humaine et pédagogique, entre l'évêque Hilaire de Poitiers et Martin de Tours, il faut reculer dans l'histoire de la vie de Martin et recouper les événements qui ont conduit Martin à devenir par choix personnel, le disciple inconditionnel d'Hilaire de Poitiers, en qui il avait une grande admiration. Ces deux personnages ont fortement contribué à l'expansion du mystère de l'iniquité, en ce sens que Martin de Tours deviendra une icône indissociable des mouvements contribuant à l'essor du monachisme en Europe.

Si l'on fait abstraction de l'hagiographie de Sulpice Sévère, certains renseignements historiques sur la «vie de Martin de Tours» sont facilement vérifiables, du fait qu'il a côtoyé des personnages historiques qui ont laissé leur marque. Avant de rencontrer l'évêque Hilaire de Poitiers, Martin a rencontré d'autres personnages qui l'ont conduit vers Hilaire.

Ainsi, la «vie» et la «théologie» des personnages qu'a côtoyé Martin, nous indique les sources qui ont marqué profondément la personnalité de Martin. Par la suite, le catholicisme romain a intégré toute l'orthodoxie «des Pères», tels qu'Alexandre et Athanase d'Alexandrie et l'évêque Hilaire de Poitiers.

Les parents de Martin étaient païens, d'origine mi-slave, mi-celtique. Martin naquit en 317 dans une province romaine d'Europe centrale, en Pannonie, c'est-à-dire dans une partie de la Hongrie et de la Moravie actuelles, plus précisément encore à Sabaria, colonie romaine depuis l'empereur Claude, aujourd'hui Szombathely en Hongrie, à une centaine de kilomètres au Sud-Sud-Est de Vienne.

Selon l'hagiographie de Sulpice Sévère, il est raconté que lorsque Martin n'était qu'adolescent, l'Empereur Constantin imposa par une mesure exceptionnelle l'incorporation des fils de vétérans les plus jeunes pour augmenter l'effectif de ses troupes. Le père de Martin qui était un vétéran de l'armée, n'attendit pas que son fils ait atteint l'âge légal, fixé à 19 ans, pour le remettre à l'autorité militaire.

À quinze ans, (vers 332) Martin fut donc enrôlé dans l'Armée romaine, livré par son père et forcé de prêter serment à l'Empereur. Il est fort probable que Martin cessa d'aller à l'école et que sa scolarité demeura très élémentaire, ce qui explique que Martin ne laissa aucun écrit de toute sa vie, et ce détail nous amène à deviner qu'il était conscient qu'il devait de combler son manque d'instruction et d'éducation.

Était-il illettré? Le latin n'étant pas sa langue maternelle, il avait peut-être de la difficulté à s'exprimer par écrit dans cette langue. Il servit d'abord dans des troupes d'adolescents préparatoires au métier militaire, puis et alla servir dans les Gaules (France) et fut affecté dans la cavalerie de la garde. Martin demeura ainsi une vingtaine d'années sous les armes, si l'on calcule qu'après avoir quitté l'armée, qu'il voyagea avec l'évêque Maximin pendant quelques années et qu'il rencontra l'évêque Hilaire de Poitiers vers 356.


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#05)

Le mot «ascétisme» vient du mot «ascèse» et peut être interprété de la même façon que «l'ascèse», comme étant l'ensemble des pratiques ascétiques (mortification, jeûne, pénitence, abstinence sexuelle, célibat …) qui ont pour but une «union intime avec Dieu» en «fuyant» «les choses du monde». D’un point de vue biblique légaliste, Il est commun dans les mentalités «religieuses» d’associer la religion à des pratiques d’ascèse, d’auto-condamnation, de pauvreté, de mortification, d'abstinence, d'altruisme, etc... Et c'est là, que le «mystère de l'iniquité» s'est acharné à remplacer l'authentique foi du salut en Jésus-Christ crucifié par «une grande apparence de piété. Au lieu de laisser l'Esprit de Christ sanctifier ceux qui étaient «baptisés en Jésus-Christ crucifié», ILS ONT PRÉFÉRÉ S'AUTO-SANCTIFIER EUX-MÊMES PAR LEURS OEUVRES.

Dans «la Vie de saint Antoine» publiée par l'Évêque Athanase d'Alexandrie, il est raconté qu'Antoine a pris à la lettre le passage des Écritures: « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux (Mt 19, 21) » (Vita Antonii, 2, 1-3). 

Dans l'hagiographie de «saint Antoine», son auteur l'évêque Athanase d'Alexandrie, dit qu'Antoine reçut ce passage (Mt 19: 21) comme si le Seigneur s’adressait à lui personnellement. De retour chez lui, il appliqua à la lettre, ou presque, la prescription de Jésus. Méditant encore une autre parole entendue à l’église, «Ne vous souciez pas pour le lendemain (Mt 6, 34)», il fut pris d’un remord intérieur, et prit une décision encore plus radicale : il vendit tout ce qu’il possédait, distribua le prix obtenu aux pauvres, et se retira loin du bruit du monde, pour suivre en tout son Maître, pauvre et chaste, et vivre une vie ascétique.

Antoine ne fut pas le premier à choisir ce style de vie. Athanase nous apprend qu’il y avait un vieillard ascète dans le village voisin d’Antoine. De même il nous est dit que celui-ci allait souvent consulter d’autres ascètes qui pratiquaient une vie intense de prière et d’abstinence. De ces contacts, Antoine apprend que l’ascèse est un «métier» qui s’apprend graduellement par la pratique de la prière, l’abandon, le dépaysement. Ainsi il se retira dans un tombeau, dans la proximité des lieux habités, et vers l’âge de 35 ans il traversa le Nil et il s’établit dans une fortification abandonnée. Pendant 20 ans, il expérimenta à la fois le progrès dans la vie spirituelle, mais aussi la sècheresse spirituelle et la lutte quotidienne qu’il dut mener contre le «démon» (abstinence sexuelle).  Colossiens 2:23 2 Timothée 3:5

Sauf que l'ouvrier d'iniquité, en l'occurrence l'évêque Athanase d'Alexandrie, qui a écrivit «la vie d'Antoine» n'avait vraiment rien compris du vrai Évangile. Le vrai modèle Apostolique que nous donne Paul s'aligne sur une sanctification qui est à un milliard d'années-lumière des pratiques ascétiques et monastiques: Paul dit expressément: Galates 6:14 «Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! » Paul avait en lui, la pensée perpétuelle d'une sanctification exclusivement validée par le sacrifice de Jésus. Lorsque Paul dit «l'être tout entier» il n'ya a aucune place pour une «auto-sanctification» par l'ascétisme.
1 Thessaloniciens 5:23
«Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ !»

Paul insiste pour dire que seul Dieu a le pouvoir de sanctifier et que c'est seulement par une pensée perpétuelle du «sang de l'Alliance en Jésus» qui sanctifie: Hébreux 2:11 «Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères,» et  Hébreux 10:29 «(...) de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce ? »

Comment pouvez-vous «devenir un modèle» (par une vie d'ascète et de moine) avec votre propre justice et ensuite prétendre que «vous vous tenez (en pensée) dans la présence de Dieu? Qui peut comprendre qu'un Martin de Tours n'a jamais eu en tête la valeur du «sang expiatoire de Jésus» pour «sa sanctification» devant Dieu?

Luc 16:15
«Jésus leur dit: Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu.»

Philippiens 3:9 « (...) et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi,» Romains 10:3 «(...) ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; »



#06)

Il faut être vraiment «aveugle» spirituellement pour croire que «la sainteté divine», ou même seulement une toute petite portion de «sainteté»  s'acquiert par des pratiques ascétiques (mortification, jeûne, célibat et abstinence sexuelle, pauvreté et altruisme.

Toutes ces pratiques existaient bien avant le «pseudo-christianisme de Martin», et nous pouvons les retrouver encore de nos jours chez les moines Bouddhistes. Comment William Branham a-t-il pu enseigner que Martin était «un saint» rempli du Saint-Esprit et que Matin était «le plus grand personnage ayant existé sur terre à part Jésus-Christ» ? [62-0119 ( # 89)] , 60-1207 (#61-#66)]

Connaissait-il le passage de Colossiens 2:23? Peut-être ... mais sûrement pas le sens spirituel qui était dans les mots. Des tas de gens diront au Seigneur à la fin des temps «N'avons-nous pas fait des miracles et chassé des démons en ton nom?» Et Il leur dira qu'ils sont des «ouvriers d'iniquité» !

D'ailleurs, dans un rare moments de lucidité,  William Branham avait candidement admis que de telles personnes, pouvaient accomplir tous les signes spirituels d'un authentique chrétien né de nouveau, prier pour les malades, guérir les malades , chasser des démons, ouvrir des yeux, et – et faire toutes ces choses, en vivant une vie «ayant toutes les apparences d'une vie chrétienne», mais étant quand même un «citron», c'est-à-dire «une séduisante imitation», ayant toutes les apparences des «vraies oranges».

«(30)  C’est ce que j’essayais de dire hier soir: l’esprit peut être baptisé de cet esprit, et que pourtant ce ne soit pas un chrétien. Vous voyez? Vous vivez de cette même Vie, mais les fruits que vous portez révèlent ce que vous êtes. Voyez? C’est vrai. Voyez? Ils peuvent accomplir tous les signes, prier pour les malades, guérir les malades, ouvrir des yeux, chasser des démons et – et faire toutes ces choses, en vivant de la même Vie qu’il y a là-dedans, mais c’est quand même un citron. Voyez? C’est vrai. Aux fruits, on vous reconnaît, a dit Jésus. Alors, nous voyons donc...(...) » 
65-1127B
, Essayer de rendre un service à Dieu, sans que ce soit la volonté.
« Peu m'importe de quoi il s'agit. Si c'est contraire à la Parole écrite pour cette heure, c'est un mensonge. Dieu n'aura rien à voir avec ça, peu importe leur sincérité, leur instruction, leur intelligence, combien ça semble être vrai, combien ça semble raisonnable, si c'est contraire à la Parole de cette heure.» 
65-0725M Les Oints Du Temps De La Fin
Effectivement tout ce qu'il a déclaré s'applique à lui aussi!

Tous les préceptes d'ascétisme tels que ceux endossés par Martin de Tours n’ont absolument rien de scripturaire pour valider «la foi de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ crucifié»:

«Ils ont à la vérité une apparence de sagesse en ce qu’ils indiquent un culte volontaire de l’humilité, et le mépris du corps. Mais ils n’ont aucun mérite et ils contribuent à la satisfaction de la chair». (Colossiens 2.23).

Jésus a traité avec ce même type de «foi» et à ceux qui la défendait, il les a traités de «races de vipères» et «d'hypocrites».

**** [63-0801]  Un paradoxe -- «(160) Saint Martin a été l’un des hommes qui a combattu pour la foi qui a été délivrée pour les saints. Il croyait dans les miracles de Dieu. Il croyait au parler en langues. Il croyait à tout le Testament qui avait été écrit par les apôtres. Il y croyait et il combattit pour cela tout au long de sa vie, et Dieu accomplissait des miracles. »

Avec Martin de Tours, Ici on ne parle pas de «foi apostolique», ou de «restauration» de la foi, mais d'absence totale de foi ! Pourquoi? Parce qu'il y a longtemps que le Saint-Esprit avait quitté l'Église!

Ce personnage était sensé, selon William Branham, avoir «toute la foi, la même foi apostolique que celle des apôtres, celle qui avait été délivrée aux saints»! Quelle erreur! Comment un homme comme William Branham a-t-il pu affirmer une chose pareille?

William Branham disait que le trinitarisme du Concile de Nicée en l'an 325, était une inspiration diabolique! Cela aurait du lui sonner quelques cloches! S'il avait seulement pris le temps de s'intéresser à l'histoire des conciles, celle des luttes entre les partisans trinitaires de Nicée et ceux qui défendaient l'unicité divine, c'est-à-dire les ariens, il aurait compris que Martin était n'importe qui, sauf un «saint» comme il l'appelle lui-même.

Déjà à l'époque de Martin, la «pseudo-Église de Rome» était complètement «aveugle», le mystère de l'iniquité avait remplacé le Saint-Esprit. En ce qui a trait à la soi-disant foi apostolique de Martin, tout érudit qui consulte les archives historiques de l'époque comprennent que Martin de Tours n'a rien fait d'autre que de se laisser influencer par des personnages dans l'hiérarchie du clergé, autrement dit: un homme «ballotté à tout vent de doctrine».

Alors, comment expliquer qu'on accorde à un personnage tel que Martin de Tours, le rôle de «messager divin», tel que William Branham l'enseigne dans son »Exposé des 7 Âges de l'Église» ? Et vous savez quoi? Qui dit «messager», dit aussi «message». Et vous croyez vraiment qu'un homme comme Martin avait un «message de la part de Dieu»? Absolument pas! Son seul et unique «message» fut de faire du prosélytisme pour remplir ses monastères de gens semblables à lui, des moines cherchant désespérément la sainteté par l'auto-sanctification!

Quand vous aurez compris que ce personnage opta pour «l'iniquité de l'ascétisme» afin de «se rapprocher de Dieu», au lieu de se revêtir de la pensée perpétuelle du sacrifice et du sang de Jésus, et fut obsédé une grande partie de sa vie à créer des abbayes et des monastères et se donner lui-même en exemple pour les remplir de «moines» comme lui, vous rejetterez l'enseignement de William Branham de son «Exposé des 7 Âges de l'Église», avec dégoût.



#07)

Depuis que le Saint-Esprit a quitté l'Église, nous observons que dès la fin du 3ème siècle, les ouvriers du mystère de l'iniquité, c'est-à-dire la «pseudo-chrétienté» orientale commence à comporter en son sein des moines : Ces hommes se séparent de la société pour se retirer dans des lieux déserts, le désert étant, selon leur interprétation biblique, le lieu de l’épreuve soi-disant «purificatrice» et de la rencontre avec Dieu.

Ils y mènent une vie d’ascèse, de prière, de travail et de solitude. Le père incontesté de ce genre de vie est légyptien appelé «Saint Antoine le Grand». Né en 251, il mène une vie de solitude dans le désert d’Egypte jusqu’à l’âge de 105 ans.
Colossiens 2:23
2 Timothée 3:5

Sa vie, écrite par l'ouvrier d'iniquité «saint Athanase», aura une influence considérable sur le monachisme chrétien, tant en Orient qu’en Occident. Le personnage historique que les catholiques appellent «Saint Pacôme», égyptien lui aussi, sera le père du monachisme communautaire (cénobitique). Il organisera les moines voulant vivre en communauté selon une règle bien précise qui aura des influences, elle aussi, en Orient et en Occident.

Source: https://www.abbayedelerins.com/site/index.php/fr/abbaye-de-lerins/breve-histoire-du-monachisme

«Sollicité par les visiteurs qui venaient lui demander ou des miracles ou une règle de vie, il (Antoine) établit en 305 des ermitages où ses disciples, attentifs à ses discours et s’inspirant de ses exemples, pratiquaient un héroïque détachement.» http://www.saint-antoine.ch/?p=23

http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/revue-itineraires-augustiniens/mes-compagnons-de-pauvrete/iii-augustin-dans-l2019histoire/saint-antoine-le-grand-et-le-commencement-de-la-vie-monastique-par-lucian-dinca

 

Citation: « Évidemment, dans l’histoire de l’Église et de la théologie on se souvient d’Athanase avant tout comme du défenseur de la doctrine traditionnelle de la Trinité, contre Arius, et pour toutes les persécutions qu’il a dû subir pour sa défense de la foi de Nicée.

Mais c’est aussi quelqu’un qui a eu une très grande influence sur le développement du monachisme et donc de ce qu’on appelle aujourd’hui la « vie consacrée », et aussi sur l’histoire de la spiritualité. Athanase a eu une influence sur toutes les formes de la vie monastique de son époque : d’abord sur la vie de type érémitique pratiquée en Basse Égypte, à travers sa Vie d’Antoine, mais aussi sur la vie cénobitique à travers son amitié avec Pachôme et les moines pachômiens. Il a aussi eu une influence sur le monachisme féminin romain à l’époque de saint Jérôme. Comme on le sait, Athanase connut cinq fois l’exil durant son épiscopat, dont deux fois en Occident – une fois à Trèves en 336-337 et quelques années après à Rome. (...)  Quand Athanase devient Patriarche d’Alexandrie en 328, à l’âge de 33 ans, Antoine exerçait déjà son charisme de père spirituel dans le désert, après deux longues périodes de solitude et Pachôme venait de fonder son deuxième monastère. L’une des grandes intuitions du jeune patriarche fut de comprendre tout ce que le monachisme pouvait apporter à l’Église. À cette époque la plupart des évêques manifestaient plutôt de la méfiance à l’égard de ces groupes nouveaux et souvent étranges de moines.

Dès l’année qui suivit son élection Athanase visita les monastères pachômiens en Thébaïde et il écrivit la «Vie d’Antoine« (hagiographie) dès l’année qui suivit la mort de celui-ci. Cette «Vie d’Antoine» n’était pas une simple «biographie». Athanase assumait pleinement son rôle de pasteur à l’égard des moines qui étaient aussi des membres de son Église. En écrivant cette «Vie d’Antoine», Athanase avait deux buts : d’une part, donner une reconnaissance publique, devant toute l’Église à ce phénomène monastique et, d’autre part, guider spirituellement les moines dans leur cheminement spirituel à travers on enseignement. Cette «Vie» est en réalité un traité de spiritualité monastique.(...)»
Armand VEILLEUX
Source:
http://www.scourmont.be/Armand/chapters/2015/150503-saint-athanase.html  »



#08)

Maximin, né à Silly, en Gaule romaine, devient évêque de Trèves (Allemagne) vers 341/3421. C'est un adversaire de la faction prônant l'arianisme, et un ami d'Athanase d'Alexandrie qui se réfugie chez lui, à Trènt son exil, en 336-37, puis à nouveau en 343. Grâce à lui, Athanase rencontre le futur empereur César Constantin avant que celui-ci ne devienne empereur. Maximin prend part au concile de Sardique convoqué par le pape Jules 1er, et s'y oppose aux évêques ariens.

La concile de Sardique est le lieu de discordes théologiques et canoniques témoignant des divergences entre les courants traversant les communautés soi-disant chrétiennes de l'époque, et des différences de traditions intellectuelles entre l'Orient grec et l'Occident latin, ceci à un moment où ces communautés ne dépassent guère plus de cinq pour cent de la population de l'Empire, et sont encore relativement concentrées en Orient et dans les provinces africaines. L'évêque Maximin s'emploie à convaincre les empereurs romains d'Occident de soutenir l'église catholique occidentale et l'orthodoxie nicéenne dans sa lutte contre l'arianisme (l'unicité de Dieu. Il anime également les campagnes d'évangélisation de son diocèse et des territoires proches comme la Lorraine et jusqu'en Alsace, accompagné notamment de Paulin de Trèves, originaire comme lui d'Aquitaine et qu'il a ordonné prêtre. Maximin est mort à Poitiers où il serait venu voir ses parents. Son corps a été rapatrié à Trèves, et a été enterré dans le cimetière à côté de la porte nord de Trèves, dans la crypte d'une église dédiée à Jean l'Évangéliste, puis dans une abbaye devenue l'abbaye «Saint-Maximin de Trèves».

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximin_de_Trèves 

D'après mes recherches, il est dit de Martin, qu'après avoir quitté l'armée, il vécut à Trèves un certain nombre d'années, et c'est là qu'il fit la connaissance de l'évêque Maximin et qu'il connut l'évêque Athanase d'Alexandrie (vers 337) quand ce dernier se réfugia chez Maximin, après avoir été exilé par Constantin. Il semble que ce soit à Trèves qu'il fut initié à l'ascétisme sous la direction et dans l'amitié de Maximin. Les preuves historiques sont implacables pour souligner les influences que divers personnages ont données à Martin de Tours.

Citation: Le rôle déterminant d'Athanase
«Ce fut surtout sous l'influence de ce patriarche d'Alexandrie que se propagea le monachisme en Occident. En 335, Constantin l'ayant exilé de son siège, il se réfugia à Trèves, où il vécut pendant deux ans, psalmodiant l'office divin avec quelques moines qu'il avait amenés avec lui. À cet exemple, un certain nombre de petits groupes érémitiques se constituèrent sur les bords de la Moselle ; le plus important fut celui qu'établit à Cardo saint Castor, et qui devint une importante communauté, régie par une règle qui ne fut sans doute pas rédigée. Ce fut probablement à cette communauté, ou à une autre moins importante, qu'appartint saint Martin quand, en 341, il demanda son congé de l'armée pour se consacrer à Dieu ; jusqu'au jour où, accompagnant à Poitiers l'évêque Maximin de Trèves, il y trouva un groupe d'ascètes dirigé par saint Hilaire, futur évêque de la ville, et s'y incorpora. Puis, après un voyage en Italie durant lequel il constitua deux ermitages, il retourna à Poitiers ; il fonda alors près de Ligugé un monastère de laïcs, puis, devenu archevêque de Tours, un monastère de clercs à Marmoutier (371) En 339, Athanase, de nouveau exilé, s'arrêta à Rome...»

Note: 23 novembre 337 : retour de l'évêque Athanase à Alexandrie après 28 mois d'exil à Trèves.

Source:https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/le_monachisme_chretien_en_occident.asp
Source: https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/pdf/pdf_le_monachisme_chretien_en_occident.pdf
Source: http://gabriellaroma.unblog.fr/category/monachisme-chretien/

Reproduction 1, texte sur la relation entre Maximin et Martin qui devient disciple d'Hilaire
Reproduction 2, texte sur Martin voyageant avec Maximin et devient disciple d'Hilaire
Reproduction 3, texte relation entre Maximin et Martin, Hilaire lui donne une formation ecclésiastique
Reproduction 4, texte : relation Maximin et Martin, Hilaire oriente la vie de Martin
Reproduction 5, texte : étroite liaison avec Maximin et Martin qui voyage avec Maximin à Rome

 

Citation: «Il est possible que de 337 à 347, Martin vécut à Trèves, qu'il y fut ascète sous la direction et dans l'amitié du grand évêque Maximin et qu'il bénéficia de la compagnie d'Anathase d'Alexandrie et de Paul de Constantinople. Trèves était alors la capitale de la préfecture des Gaules et celle de l'Empire romain d'Occident ; le christianisme s'y était solidement implanté mais surtout elle était le berceau de la vie monastique dans les Gaules. Maximin ayant fait de Martin le compagnon de ses voyages, ce dernier l'accompagne à Poitiers et y reste après la mort de Maximin. On le retrouve ensuite auprès de saint Hilaire, évêque de Poitiers, dont la renommée est considérable car il est l'un des évangélisateurs de la Gaule. Sous sa conduite il veut se former à la vie religieuse. (...) En 361, il s'installe à Ligugé en Poitou dans les communs d'une villa gallo-romaine, en ruine depuis l'invasion alémanique de 276. Ce lieu lui est offert par saint Hilaire

Note: 23 novembre 337 : retour de l'évêque Athanase à Alexandrie après 28 mois d'exil à Trèves.

Source: https://oise.catholique.fr/archives/rubriques/droite/art-culture-et-foi/notre-histoire/temoins-dhier/saint-martin/



#09)

Toujours selon l'hagiographie Sulpice Sévère (recoupée par d'autres historiens), il est écrit que lorsque Martin atteignit l'âge de dix-huit ans, (d'autres disent 20 ans) il décida de se faire «baptiser» (selon la foi du concile de Nicée), mais il ne renonça pas immédiatement à la carrière militaire. Vers l'âge de 40 ans, libéré de ses obligations militaires, Martin se rendit alors à Trèves (Trier en Allemagne), où il se lia d'amitié avec l'Évêque Maximin,  originaire de Poitiers (France) et où plus tard, Martin s'installa avec l'évêque Hilaire de Poitiers.

Juste pour vous situer sur le personnage de Maximin, ce dernier était un farouche adversaire de l'arianisme, et un ami très proche d'Athanase d'Alexandrie (également pro-nicéen) qui se réfugia chez lui, à Trèves, pendant son exil, en 336-37, puis à nouveau en 343.

L'évêque Maximin a pris part au concile de Sardique en 343, convoqué par le pape Jules 1er (pro-nicéen), et s'est opposé farouchement aux évêques ariens (ceux qui endossaient l'unicité de Dieu). Les livres d'histoire, nous confirme que, tout comme ce fut le cas à Nicée en 325, la réunion de Sardique fut le lieu de discordes théologiques et canoniques témoignant des divergences entre les courants traversant les communautés «soi-disant chrétiennes» de l'époque. On dit que l'Évêque Maximin s'employa à convaincre les empereurs romains d'Occident de soutenir l'église catholique occidentale et l'orthodoxie nicéenne (Trinitarisme) dans sa lutte contre l'arianisme (unicité). Il anima également les «campagnes d'évangélisation ???» de son diocèse et des territoires proches comme la Lorraine et jusqu'en Alsace, accompagné notamment de Paulin de Trèves, originaire comme lui d'Aquitaine et qu'il avait ordonné prêtre, et qui lui succédera comme sixième évêque de Trèves en 347, poursuivant la même opposition contre l'arianisme. Ci-dessous, une capture d'écran:

En résumé, l'Évêque Maximin et son frère Maixent qui était également évêque de Poitiers, sont décrits comme «de farouches défenseurs» de la doctrine trinitaire et sont engagés dans la lutte contre l'arianisme. Maximin et Athanase partageaient les mêmes pensées. Plus tard, l'évêque de Poitiers, Maixent, fut remplacé par l'évêque Hilaire de Poitiers, maître et professuer de Martin de Tours. Hilaire de Poitiers est reconnu par l'Église catholique, comme étant l'un des plus grands adversaires de l'arianisme et défenseur du dogme trinitaire.



#10)

Revenons à l'histoire de Martin de Tours. L'on sait que Martin accompagna l'Évêque Maximin pendant quelques années lors de ses voyages. On sait que l'évêque Maximin est mort le 12 septembre 346, à Poitiers, là ou demeurait ses parents et son frère Maixent.

De retour d'un voyage à Rome, Maximin proposa à Martin de le suivre à Poitiers, pour revoir sa ville natale. Le frère de Maximin, nommé Maixent, était selon quelques historiens, «l'évêque de la ville de Poitiers». Et l'histoire nous renseigne en ce qu'Hilaire «succéda» à Maixent comme évêque par acclamation populaire, bien que Maixent ne figure pas officiellement comme «premier évêque de Poitiers», le titre étant plutôt accordé à Hilaire, surnommé «l'Athanase d'Occident». Ainsi, les circonstances ont conduit Martin vers Hilaire, qui deviendra le futur évêque de Poitiers vers 350. Hilaire partageait la même orthodoxie nicéenne que Maximin et son frère Maixent, et il ne fait aucun doute que Martin a été introduit par Maximin et son frère Maixent à Hilaire. L'histoire nous montre qu'en 356, Martin va rejoindre Hilaire, et devient son disciple.

Martin reçoit de l'évêque Hilaire «sa formation» ecclésiastique. On dit que Martin fut attiré par la réputation d'Hilaire et qu'il admirait Hilaire pour la fermeté intransigeante de «sa foi orthodoxe trinitaire» et son courage dans la résistance aux exigences de l'empereur Constance II, lequel, piqué de théologie, prétendait persécuter la foi de Nicée et obtenir le ralliement inconditionnel des évêques d'Occident à l'arianisme.

Les historiens nous montrent qu'Hilaire fit de Martin son disciple, le forma et lui donna «une éducation» selon «sa propre pédagogie et sa théologie» et voulut lui conférer la charge de diacre, qu'il refusa par modestie.

Il accepta seulement d'être exorciste, ce qui lui permit d'acquérir des facultés d'orateur. Un exorciste est un «prêtre» à qui un évêque a confié la charge spécifique de chasser des démons. Dans chaque diocèse un prêtre a normalement reçu cette mission. Ce premier séjour de Martin à Poitiers est à situer entre l'été 356 et le départ d'Hilaire pour l'exil, banni en Orient par l'empereur Constance II pour avoir osé lui tenir tête. Martin, privé de son maître, choisit également de s'enfuir, et partout où il se réfugia, il fut persécuté par les évêques ariens.

Voilà des vérités que William Branham a habilement «escamotées» dans son «Exposé des 7 âges de l'Église», car cela aurait été complètement insoutenable de concilier ses enseignements au sujet d'un personnage rempli du Saint-Esprit avec ceux desquels il déclarait que le trinitarisme de Nicée 325 était d'inspiration diabolique.



#11)

L'Histoire nous enseigne qu'Athanase d'Alexandrie fut le disciple du patriarche Alexandre d'Alexandrie, celui-là même qui dirigea le parti trinitaire au Concile de Nicée en 325, contre Arius et sa doctrine de l'unicité de Dieu, qu'on appelle l'arianisme. Athanase succéda à Alexandre le 8 juin 328. Souvenons-nous que l'évêque (patriarche) Athanase d'Alexandrie s'était réfugié chez l'Évêque Maximin à Trèves lors de son exil ordonné par l'empereur, parce que ce dernier avait été «excommunié» par les évêque ariens pour sa position «trinitaire» contre l'arianisme.

Si vous suivez la piste d'Athanase d'Alexandrie (exilé par les ariens en 336-37, puis à nouveau en 343), celle de l'évêque Maximin de Trèves et de son frère Maixent de Poitiers, et celle d'Hilaire de Poitiers (lui aussi exilé par les ariens) vous comprendrez quelle était aussi la «théologie» de Martin de Tours, qui opta pour la fuite en 356, lorsque son «maître» Hilaire fut condamné à l'exil. Et aussi vous comprendrez pourquoi, partout où Martin se réfugia, il fut battu et chassé par les évêques ariens. Ci-dessous, une capture d'écran.



#12)

 



#13)

Hilaire de Poitiers, communément appelé "saint Hilaire" par les catholiques

Tous les historiens s'accordent sur le fait que cet homme (Hilaire) a joué un rôle déterminant dans la vie de Martin de Tours. Ce personnage est historique et ses œuvres littéraires nous sont réellement parvenues. Selon ce qu'on trouve sur Internet et particulièrement sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia, nous apprenons qu'Hilaire de Poitiers, fut évêque de Poitiers (ville de France), qu'il est né en 315 et est mort en 367.

Cet homme avait le même âge que Martin de Tours. Hilaire de Poitiers fut un écrivain latin de l'Église de Rome. Théologien du 4e siècle, il fut un grand défenseur de l'orthodoxie nicéenne (Concile de Nicée) face à l'arianisme. Il a été désigné par le titre d’«Athanase de l’Occident» en raison de son action énergique et pastorale dans la lutte pour l'orthodoxie chrétienne. Il a été élevé au rang de docteur de l'Église par le pape Pie IX en 1851. En l'an 355, alors que l’arianisme s’étend en Gaule, il s’oppose farouchement à l'arianisme. Dans l'Empire romain du milieu du 4e siècle, c'est aussi s'opposer à l'empereur Constance II (qui protège l'arianisme). Lors du concile de Béziers de 356, dominé par les ariens unis autour de Saturnin, l'évêque d'Arles, il est excommunié et exilé en Phrygie (dans l'actuelle Turquie). C’est là qu’il découvre la pensée des théologiens orientaux et qu'il écrit ses grands traités de doctrine trinitaire : de Trinitate, de Synodis.

Résumons: Le conflit entre ariens et trinitaires rebondit sous l’initiative de l'évêque Hilaire de Poitiers, qui à son tour excommunie l'archevêque arien, Saturnin d’Arles, et quelques autres. Les adversaires ariens répliquent par la tenue d’un concile à Béziers en 356. Le concile de Béziers est dominé par les ariens unis autour de Saturnin, l'évêque d'Arles. Par la suite l'arianisme devient la seule théologie officielle de l'empire.

Les partisans ariens majoritaires excommunient Hilaire de Poitiers. Sur ordre de Constance II, Saturnin, archevêque d'Arles et Primat des Gaules, fait exiler Hilaire de Poitiers en Phrygie (dans l'actuelle Turquie). C’est là qu’il découvre «la pensée des théologiens orientaux» et qu'il écrit ses grands traités de doctrine trinitaire : «de Trinitate, de Synodis», dont l'Église catholique romaine fait encore référence.

De même, l’année suivante, en 359, les évêques suivent encore leur chef Saturnin au concile de Rimini qui définit un dogme différent du «symbole de Nicée en 325». Le triomphe de Saturnin ne tient pourtant qu’à l’appui de l’empereur Constance II. La mort de ce dernier et l’avènement de Julien (361/363), changent tout.

Le nouvel empereur Julien va favoriser les partisans trinitaires qui reviennent en force. Le nouvel empereur qui n’apprécie pas la religion «soi-disant» chrétienne et qui n’est sans doute pas fâché d’envenimer les relations dans l’Église, annule le décret de Constance II sur l’exil d’Hilaire.

Revenu d'exil, Hilaire reprend son épiscopat à Poitiers. Dès que Martin l'apprend, il quitte son refuge et vient le rejoindre à Poitiers. Hilaire reprend la lutte contre l'arianisme, notamment au concile de Paris, en 361, où il réussit à influencer l’épiscopat gaulois dans la voie trinitaire. Il y fait déposer l'archevêque Saturnin, dont Sulpice Sévère dira qu'il était homme détestable et chargé de crimes, ainsi que l’évêque de Périgueux. L'évolution du mystère de l'iniquité ne pouvait qu'aboutir à l'implantation universelle du «trinitarisme» de Nicéee 325, tel que les ouvriers d'iniquité depuis l'ère apostolique l'avait rêvé.



#14)

L'œuvre principale d'Hilaire de Poitiers est le «De Trinitate», traité en 12 livres, dont plusieurs historiens croient qu'il a été composé pendant son exil. Il y défend la «consubstantialité du Fils» avec le Père, contre les ariens qui nient la divinité de Jésus, et contre les «sabelliens» (modalisme) qui ne distinguent pas le Père et le Fils. La théologie d'Hilaire est la première synthèse doctrinale «sur la Trinité» écrite en latin. Fondée sur des sources grecques et défendant «l'orthodoxie définie à Nicée en 325», elle aura une influence certaine pendant tout le siècle suivant. Toutefois, elle perdra de son importance après le travail d'Augustin d'Hippone , laquelle s'inscrivant dans la continuité de celle d'Hilaire, dépasse largement celle d'Hilaire, en particulier dans l'expression de la «divinité de l'Esprit-Saint»

Hilaire fait connaître aux Latins les vraies difficultés des Grecs et en 360 un Concile de Paris admet, parallèlement à l’HOMOOUSIOS nicéen, l’HOMOIOUSIOS semi-arien. (…) Athanase quant à lui convoque tous les Orientaux à Alexandrie en 362. Tous souscrivirent un appel à l’union rédigé à l’intention de l’Église d’Antioche, dans lequel chacun y est reconnu libre de professer en Dieu UNE ou TROIS HYPOSTASES, selon le sens qu’il donne à ce terme.

Les Homéousiens répondent à cette généreuse ouverture: ils anathématisent Rimini et Séleucie et se décident à se réconcilier avec Rome.

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/421/Saint-Hilaire-de-Poitiers.html
Extrait:
saint Hilaire de Poitiers, enluminure de la Vita S. Hilarii«Hilaire, devenu évêque de Poitiers, rencontra très rapidement saint Athanase d'Alexandrie, alors exilé en Gaule à cause de l'hérésie arienne. Hilaire, combattant à son tour cette hérésie, sera (en 356) , sur ordre de l'empereur Constance II, exilé en Phrygie (dans l'actuelle Turquie) où il découvrira la théologie grecque et deviendra de tous les Pères latins de l'Église, celui dont la pensée sera la plus proche des Pères Grecs. Curieusement, le Commentaire sur l'Évangile de Matthieu, première œuvre d'Hilaire, évêque soucieux de l'instruction de son peuple, montre toutefois que son auteur ne connaissait pas la tradition orientale, et même qu'il ignorait les textes du Concile de Nicée qu'il ne découvrit qu'en 354. Dès 355, alors que l'arianisme s'étendait dans toute la Gaule, Hilaire s’opposa à cette théologie  et écrivit son œuvre magistrale, son "Traité sur la Trinité." »

 «(...) Hilaire fut, au milieu du IVe siècle, le premier évêque de Poitiers connu avec certitude et l'un des grands auteurs chrétiens. Exilé pour avoir défendu la foi trinitaire dans une Gaule acquise à l'arianisme, il rédige son ouvrage le plus connu, le De Trinitate, et revient d'Orient pour finir ses jours à Poitiers en 367 ou 368.»

Rappelons qu'en 356, lorsqu'Hilaire est exilé par les «hérétiques ariens au pouvoir», Martin va également être forcé de s'enfuir et quitter la Gaule. Son errance durera environ 4-5 ans.



#15)

La clé de ma réfutation du choix de William Branham ne repose pas seulement sur le fait que ce dernier n'a lu que les œuvres de Sulpice Sévère, créées expressément pour promouvoir le culte d'un homme obsédé par un ascétisme rigoureux doublé d'un altruisme hors du commun, mais repose également par l'association et la position dogmatique du personnage, face à l'arianisme, taxé d'hérésie par l'Église trinitaire. Bien que toute l'Église de Rome soit sous l'emprise du mystère de l'iniquité, deux camps s'opposaient sur la théologie à propos de la nature divine. Martin de Tours endossait complètement le crédo (profession de foi) du Concile de Nicée en 325. Les preuves historiques de sa position théologique face à la «Trinité» sont accablantes et les témoignages sont abondants. Malheureusement c'est un des nombreux volets que William Branham a occulté et omis de mentionner.

Selon Sulpice Sévère, (le prétexte d'un «songe» pour justifier sa fuite est hagiographique) il va jusqu'en Pannonie (Hongrie), où il convertit sa mère à la foi nicéenne, puis revient par l'Illyrie (Albanie actuelle), où il lutte contre l'arianisme, ce qui selon Sulpice Sévère, lui vaut d'être battu de verges. On peut penser que Martin ne se priva pas de chercher à convertir les Ariens à la foi du «crédo de Nicée». Cependant, selon «la Vita Sancti Martini», en Pannonie comme ailleurs, «l'hérésie arienne» avait alors le dessus. Le camp théologique des évêques pro-nicéens avaient été persécuté et à son tour Martin eut à subir les pires traitements. Il finit par quitter sa ville et regagna l'Italie. Martin essaie de mener la vie monastique dans un ermitage à Milan. Mais là aussi, il y fut persécuté avec acharnement par l'évêque arien Auxence de Milan auquel succédera Ambroise. Auxence finira par faire expulser Martin de la cité.

Dans sa fuite, Martin trouve alors refuge, entre 358 et 360, dans la petite île inhabitée de Gallinara près de la côte ligure face à Albenga, à quelque cinquante milles au sud-ouest de Gênes, avec un prêtre qui partageait les mêmes aspirations que lui.

La suite de l'histoire est convaincante, qu'il existait une relation très serrée entre Hilaire et Martin. Un jour, apprenant qu'Hilaire est rentré d'exil, il s'empresse de regagner Poitiers pour le rejoindre et avec l'aide et le soutien (financier) d'Hilaire, il fonde à Ligugé, un abbaye (monastère), sur un terrain que lui donne Hilaire,  le premier de Gaule. Plus tard, Sulpice Sévère deviendra le disciple inconditionnel de Martin, et publia son hagiographie «Vita Sancti Martini» pour élever Martin au rang de «saint» à vénérer. Les légendes de Martin contribueront pendant des siècles, à générer des fondateurs de monastères, tels que «saint Colomba d'Iona» en Irlande, qui implanteront des systèmes inspirés par la vie ascétique et monastique de Martin de Tours.



#16)

Selon certains historiens, vers la fin de l'année 360, Hilaire revient en Gaule, car les Ariens en Orient redoutaient son influence grandissante. On le surnomma d'ailleurs «le perturbateur de l'Orient». Pour d'autres, Hilaire revient pour des raisons que l'on ignore (selon les sources, c'est soit par grâce du nouvel empereur Julien (qui régna de 361 à 363), soit un exil nouveau car il est gênant en Orient, soit même un retour sans autorisation). De toutes façons, Hilaire retrouve sa ville de Poitiers fin 360 ou début 361.

Les historiens ne sont pas tous certains s'il a pu participer au Concile de Paris de janvier 361, mais celui-ci a clairement reçu son influence. En effet, ce concile régional condamne clairement l'arianisme et destitue les évêques ariens de Gaule. Hilaire peut maintenant s'occuper de la «vocation ascétique» de Martin.

Hilaire, reprenant son ministère épiscopal, continue à écrire, en particulier son Traité des mystères, sa Catéchèse, ainsi que ses Commentaires sur les psaumes. Évidemment, il poursuit sa lutte anti-arienne, s'opposant en particulier à Auxence de Milan, avec l'aide d'Eusèbe de Verceil qui avait lui aussi été exilé par les ariens.

Hilaire retrouve aussi Martin, qui initié à la «vie monastique», s'établira dans un ermitage à Ligugé (Premier monastère de la Gaule) lorsqu'Hilaire lui concèdera une propriété. Selon Sulpice Sévère, de nombreux disciples viendront rejoindre Martin. Plus tard celui-ci deviendra lui-même Evêque de Tours et sera pour l'histoire l'un des premiers représentants de la «vie monastique en Gaule». Mais Hilaire continua à souffrir des ravages fait par ce qu'Il appelle «l'hérésie arienne», il rassemblera des conciles, et ira jusqu'à Milan pour la combattre. Epuisé, il reviendra à Poitiers, rédigea son «contre Auxence» où il dénoncera avec force les empiétements du pouvoir impérial sur les affaires religieuses et où il précisera les conditions réelles de l'unité des chrétiens : la foi nicéenne.

La présence d'Hilaire, au concile de Séleucie (359) où il avait demandé une séance publique pour confondre les évêques ariens «hérétiques», et selon quelques historiens, cela avait été pour eux un coup terrible. Avant de revenir en Gaule, Hilaire était passé à Constantinople (360) en passant par Rome. Son retour à Poitiers fut un triomphe. En moins de deux ans, l'orthodoxie de l'empire était passé de l'arianisme au trinitarisme de Nicée.

Quelques dates dans le temps:
353:
Concile d'Arles. Conflit entre l'évêque trinitaire Hilaire de Poitiers et l'évêque arien Saturnin d'Arles. L’arianisme avait été  condamné au concile de Nicée (325). Cependant l’arianisme connait sa revanche avec l’empereur Constance II qui recompose l’unité de l’empire romain après la mort de son frère Constant. Sur l’initiative du pape Libère qui veut réconcilier les évêques encore divisés, l’empereur Constance II, se trouvant à Arles, décide que le concile s’y tiendra. Présidé par Saturnin, évêque de la ville, il traite essentiellement de l'arianisme. L'empereur en arbitre les séances et réclame la condamnation d’Athanase, l’évêque d’Alexandrie qui s’oppose à l’arianisme et à son autorité.
356
: 9 février : Le patriarche Athanase d'Alexandrie est chassé de son siège et cherche refuge dans le désert de Haute-Égypte, et rencontre les moines du désert.
355: Synode arien de Milan. Le pape Libère est exilé à Béroia en Thrace (Grèce) pour avoir refusé les décrets des synodes ariens.
356: Entre le 7 avril et le 19 mai (date probable) : Le concile arien de Béziers est réuni par l'empereur Constance II, à la demande de Saturnin d'Arles. Les partisans du Credo de Nicée (trinitaires) sont jugés et exilés. L'évêque Hilaire de Poitiers est exilé en Phrygie (Turquie actuelle).
359 : Concile de Rimini. Les évêques de Vienne et de Narbonne suivent leur chef l'évêque d'Arles, Saturnin, à ce concile qui définit un dogme différent du symbole de Nicée (dogme Arien).
359 : Concile de Séleucie.
361 : Concile de Paris, condamnation de Saturnin d'Arles et l'arianisme. Revenu à Poitiers, Hilaire reprend la lutte, notamment avec son influence au concile de Paris, en 361, où il réussit à ramener tout l’épiscopat gaulois dans la voie orthodoxe trinitaire. Il y fait déposer l'évêque arien Saturnin, que Sulpice Sévère déclare homme détestable et chargé de crimes.

Les historiens soulignent que par ses talents d'homme d'action et d'écrivain, par la situation politique du moment Hilaire put travailler à y restaurer «l'Orthodoxie trinitaire» en éliminant «l'hérésie arienne» de l'Église. Il obtint l'excommunication (Synode de Paris -361) de deux leaders de l'arianisme en Gaule, les évêques d'Arles et de Périgueux et il s'appliquera avec fermeté mais aussi avec la douceur qui le caractérise, à regagner les évêques qui avaient faillis mais qui reconnaissaient leurs erreurs. Ce fut le salut de la Gaule chrétienne. «Tout le monde reconnut, écrit Sulpice Sévère, que notre Gaule fut débarrassée de l'hérésie criminelle par le zèle d'Hilaire de Poitiers.»



#17)

En 361, l'ouvrier d'iniquité Martin de Tours fonde l'abbaye de Ligugé à proximité de Poitiers. Selon ce qu'on trouve sur Wikipédia au sujet de « l'abbaye est fondée par Martin en 361, sur un domaine reçu de «saint Hilaire, évêque de Poitiers», dont il était le disciple. Ce domaine n'était qu'une villa romaine en ruine, dans laquelle Martin s'installe comme ermite, mais ses disciples nombreux le poussent à fonder un monastère.»

Donc, c'est l'évêque Hilaire qui aida le jeune Martin – à s'installer dans un «ermitage» (une propriété abandonnée) dans une commune appelée Ligugé, près de Poitiers. La vie monastique, encore à ses débuts en Occident, était perçue avec une certaine méfiance par plusieurs du clergé de l'Église de Rome. En apportant son soutien à Martin, Hilaire joua un rôle décisif dans le développement du monachisme dans le pays et dans la «pseudo-évangélisation catholique romaine» des campagnes. L'Histoire confirme qu'Hilaire meurt en 367.

Source:
http://www.eglise-orthodoxe.eu/texte_saint_hilaire_poitiers.htm

Extrait:
Vers 351-352, l'évêque Maixent de l'Église de Poitiers meurt. Hilaire qui jouissait d'un grand prestige car on le savait remarquable théologien fut choisi par acclamations comme successeur. Il accepta dans un esprit de service ses nouvelles responsabilités. Et il appliquera dans sa vie ses propres paroles : «L'évêque est placé à la tête de la maison pour veiller aux besoins et aux intérêts du peuple qui lui est confié» et «L'évêque ne remplit son ministère que s'il fortifie ce qui est faible par un enseignement à la fois authentique et adapté, s'il consolide ce qui tombe en ruine, s'il redresse celui qui s'égare, s'il dispense le verbe de vie à la famille qu'il a à nourrir de la nourriture éternelle». Il fut un évêque aimé se consacrant en premier lieu à la prédication et à la méditation de la Bible. Il rédigea le «Commentaire sur l'évangile de saint Matthieu» (353-356) et accueilli vers 356 le futur «saint Martin».

Celui-ci s'attacha à l'évêque Hilaire comme «un converti d'Égypte auprès d'un «ancien du delta ou du désert» et reçut de lui une formation ascétique. Mais rapidement l'Église se trouva en pleine crise dont la cause était «l'hérésie arienne» (355). Cette hérésie qui nie la consubstantialité du Père avec le Fils au sein de la Trinité fut combattue par une majorité d'évêques occidentaux mais aussi par d'autres d'Orient, comme Basile, Athanase d'Alexandrie, Grégoire de Nysse, Grégoire de Naziance. Devant la volonté de l'évêque d'Arles Saturnin, qui voulait imposer l'Arianisme à toute l'Eglise de Gaule, Hilaire entra en lisse et organisa la résistance. Dès ce moment et à l'instar d'Athanase d'Alexandrie, on le surnommera l'Athanase d'Occident. Ce qui lui valut en 356, au concile de Béziers d'être condamné pour son orthodoxie nicéenne et persistant dans son attitude antiarienne, il fut déposé, puis exilé en Phrygie (dans l'actuelle Turquie).

 



#18)
Capture d'écran ci-dessous



#19)

La notion de «martyr non-sanglant» était particulièrement chère aux milieux monastiques ET SE TROUVE DÉJÀ EXPRIMÉE dans deux œuvres hagiographiques qui ont eu le plus d'influence sur le monachisme : La «Vie de saint Antoine» et la «Vie de saint Martin». C'était ce que le mystère d'iniquité rêvait depuis fort longtemps! Et que dire d'un «soi-disant prophète» incapable de discerner le faux du vrai! C'est pitoyable!

Le salut par le monachisme ascétique
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